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CE qui m'a amené

à BUre

Il y a 20 ans, Bure, dans la Meuse, a été choisi pour recevoir les colis de déchets nucléaires de ces 50 dernières années. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) y a installé ses laboratoires en 2000. Depuis, les ingénieurs travaillent sur la roche du territoire et 270 kilomètres de galeries souterraines seront conçus pour stocker les déchets nucléaires, dès 2030. Si certains habitants se sont fait une raison, d’autres s’opposent au projet depuis le début et voient, ces derniers mois, un nouvel élan militant. En février dernier, les images de l'expulsion des occupants du bois Lejuc (où seront en partie enterrés les déchets nucléaires) ont suscité l’émoi dans l’opinion publique et ont fait la Une des journaux. Avant sa médiatisation, j’ai eu vent de ce projet de stockage, un peu au hasard. En août 2017, mon frère revenait d’un voyage en Suisse et s’est retrouvé en panne dans la Meuse. Il a entendu les habitants parler du projet Cigéo, inquiets des conséquences que cela pourrait avoir sur leur territoire. De retour, il m’a raconté son aventure. Intéressée, j’ai décidé d’y aller, une première fois en novembre 2017, pensant que ce sujet pourrait avoir d’importants échos. Quelques mois plus tard, on parlait de Bure comme du nouveau Notre Dame des Landes, une zone à défendre.

 

Sur place, j'ai été surprise du dispositif de sécurité mis en place mais aussi de la méfiance des militants vis-à-vis des journalistes, qui n'étaient clairement pas les bienvenus dans la maison de la Résistance. Pour entrer dans le vif du sujet, j'ai dû me faire passer pour une militante ou du moins, pour une sympathisante. J'ai ainsi pu échanger avec eux dans les bois où j'ai passé la nuit. Les sources étaient compliquées à trouver et le temps m'a malheureusement manqué. Certaines informations, que je n'ai pu vérifier, me venaient aux oreilles comme la possible présence d'agents de l'Andra lors des manifestations, le rachat des terres par les militants, les contrôles fiscaux qui se seraient intensifiés pour les personnes qui refusaient de vendre leur terre, la pression qui pèse sur les agriculteurs. Mais pour lever le voile sur ces brindilles d'informations, il m'aurait fallu plus de temps et de moyens. Partageant déjà mon temps entre l'école et mon travail au Dauphiné Libéré, je n'ai donc pas eu le loisirs de creuser d'avantage. De plus, certains de mes interlocuteurs n'ont pu répondre à mes questions comme l'Andra. Ce qui ne m'empêchera pas d'y retourner en tant que free lance, d'autant que les débats vont s'intensifier dès septembre. En bref, un sujet complexe que j'ai aimé traiter mais qui, au vu de sa complexité, demande une entière concentration et une présence sur place plus importante.

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